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Rencontre avec François Querre - 7 dèc 2015

  • vendangeursdevues
  • 7 déc. 2015
  • 3 min de lecture

Ancien journaliste, organisateur de festivals de musique classique au sein des châteaux de la juridiction. Auteur du livre “Saint-Emilion miroir du vin”

> Le rôle de la Dordogne et de ses voyages dans sa perception et son rapport à Saint Emilion

Originaire de la région, il vit dans le monde viticole de Saint Emilion, Il apprend le métier de vigneron sur le domaine viticole de ses parents appelé le château Montbousquet. Il entretient un rapport privilégié à la Dordogne car il estime qu’elle est la base de la civilisation du Saint Emilionais, les premières populations étant arrivées par là. Son regard actuel sur Saint Emilion découle de ses nombreux voyages notamment en Afrique.

« J’aime mon pays car j’ai su le quitter »

Dès son retour à Saint Emilion, il déplore la différence de richesse culturelle entre les populations d’Afrique et celle de Saint Emilion.

> Le paysage, les châteaux et la musique

Il décide alors de mettre en place des évènements culturels liants paysage, monde viticole et musique afin de mettre en lumière la richesse culturelle dans les châteaux du Saint Emilionais. Pour lui le paysage est primordial lors de ces évènements car il a un lien avec la musique. En effet les compositeurs s’inspirent du château et du paysage dans lequel il s’inscrit pour choisir la musique. Il a alors l’idée de faire « circuler » en amont ses auditeur afin qu’ils observent le paysage qui les entoure.

> Un « Pays de Cocagne » en perpétuel rééquilibre

Suite à une commande du préfet de Bordeaux, un vieil ami, il rédige un livre qui rappelle les valeurs essentielles du Saint Emilionais afin de refonder son identité.

« Réécrire les évidences »

Il y a pour lui deux catégories d’habitants de la juridiction, ceux qui sont conscient des valeurs du territoire et de son histoire et ceux qui l’ignore. Il observe les différentes évolutions qu’a connu ce territoire avec beaucoup de recul et compare l’évolution et la modernisation des châteaux notamment des chais aux monuments tels que le centre Pompidou, la pyramide du Louvre ou encore la Tour Eiffel qui bien que très critiqués au départ sont aujourd’hui des monuments mondialement visités. Le chai de Cheval Blanc en est un exemple. Tout dépend en fait de la réflexion qui est faite en amont, ceux qui le font pour simplement choquer et faire parler d’eux sont à ignorer. Il dit que ces évolutions sont cycliques et que suite à la modernité, un retour aux pratiques anciennes s’opérera.

> Le choix de sa photo, le silex : émotion d’un héritage millénaire

Lorsqu’on demande à François qu’il choisisse une photo dans le paysage plusieurs lui viennent en tête D’abord le menhir au bord de la Dordogne qui symbolise selon lui le point de départ de la civilisation sur les terres de la juridiction. Ensuite le château Croizille ou Cantin pour représenter les blessures du paysage. Mais finalement, François semble très attaché et sensible à un silex taillé qu’il a découvert étant enfant sur les bords de Dordogne et qui dégage selon lui une grande émotion, celle de la transmission à travers les âges. Cet outil particulièrement bien fini correspond à la partie tranchante d’une hache et illustre le travail bien fait dont les hommes, qui ont sculpté le paysage, ont su faire preuve jusqu’alors. Il est important de respecter ce travail passé. Pour en venir à la notion de valeurs universelles exceptionnelles, elles ont été maintes fois évoqué par François ne serait-ce que par l’union des hommes avec leur terre. Elles sont encore valables aujourd’hui. Cependant l’ancien journaliste rajoute que ceux qui blessent le paysage aujourd’hui sont souvent ceux qui ignorent ces valeurs.


 
 
 

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